Dans la forêt, quand le printemps eut cédé sa place à l'été Dans le sous-bois, je me suis promenée Le soleil n'atteignait que très peu les allées Et la rivière chantait, doucement, que tout peut s'en aller Assise sur un tronc d'arbre, à travers mes larmes, j'ai revu mon passé… Il y avait, c'était peut-être trois fois rien…il y avait, ton sourire au petit matin Il y avait, ce vieux manoir dans un jardin, oublié au fond d'un bois de pins Mais aujourd'hui, il n'y a plus rien… Il y avait, c'était peut-être presque rien…il y avait, cette maison pleine de gens, et de mystères… Il y avait, ce permanent débarcadère, où tous avaient leur pied-à-terre A défaut d'être pieds sur terre. Il y avait, ces petites choses, je me souviens…il y avait ces déjeuners tôt le matin On aimait ce lévrier qui avait du chien, qui chapardait même les raisins, et s'endormait sur les coussins. Il y avait le feu dans l'âtre qui tenait chaud…la douceur, quand Maman jouait du piano… Du piano…Tout est si loin… Il y avait, mais ce n'était peut-être rien…qu'un amour d'adolescence, et c'est très bien… Tu venais au crépuscule près du bassin… tu parlais de demain, sous la lune en tenant ma main Il y avait…